Annecy 2015 : Le programme

Le gros événement de l’année, ce n’est pas le retour du festival à Bonlieu, pas plus que la projection d’une version director’s cut du Voleur et le cordonnier en présence de Richard Williams. Le gros événement de cette édition, ce n’est pas non plus la venue de Salma Hayek à Annecy : la preuve, elle a finalement dû annuler. Le gros événement, ce ne sera pas la session WIP du prochain Mamoru Hosoda, pas plus que la sélection en compétition de Miss Hokusai. Les conférences de WETA et Pierre Coffin, la keynote de Genndy Tartakovsky ? Non plus.
Non, le gros événement de ce 56ème Festival international du film d’animation d’Annecy, c’est bien sûr le fait que nous serons DEUX à vous rendre compte de cette semaine. Sonnez hautbois, résonnez musettes : Anaïs sera de la partie ! #Applause
Bon, en fait, rien ne dit qu’elle écrira quoi que ce soit.

Des petits airs de Grand Budapest Hôtel pour le Impérial Palace qui accueille chaque année le MIFA de #AnnecyFestival.

Une photo publiée par Courte Focale (@courtefocale) le


ET LES ÉLUS DE NOTRE PLANNING SONT :

THE CASE OF HANA & ALICE, de Shunji Iwai : Prequel animé de son Hana & Alice sorti il y a onze ans au Japon, le nouveau film d’Iwai est son premier en animation, pour lequel il a par ailleurs eu recours à la rotoscopie. Si l’ambiance est à la hauteur de films tels que Love Letter ou April Story, il y a de bonnes chances pour que nous y adhérions.

Synopsis : Nouvelle étudiante transférée au collège Ishinomori, Alice entend des rumeurs étranges concernant un meurtre commis par quatre « Judas » l’année précédente. Sa camarade de classe Hana vit juste à côté de chez elle, dans une maison dont tout le monde a peur. Hana, qui a récemment décidé de rester chez elle plutôt que d’aller à l’école, sait sûrement quelque chose à propos du mystérieux meurtre.


TOUT EN HAUT DU MONDE, de Rémi Chayé : Produit pour un peu plus de six millions d’euros, le scénario de ce film en animation 2D a été retenu, sur 300 participants, dans les sept finalistes de la 24ème édition du grand prix du meilleur scénariste. Autant dire que nous sommes curieux.

Synopsis : Sacha, une jeune fille de l’aristocratie russe de la fin du 19e siècle, rêve du Grand Nord et se languit de son grand-père Oloukine. Scientifique renommé et explorateur de l’Arctique, il n’est pas revenu de sa dernière expédition à la conquête du pôle. Il y a consacré sa carrière, Sacha veut y consacrer sa vie. Une vocation qui est loin de satisfaire ses parents qui arrangent déjà un mariage.


MISS HOKUSAI, de Keiichi Hara : Est-il vraiment utile de présenter ce film, dont nous vous parlions déjà il y a un an ? Est-il vraiment utile de présenter son réalisateur, plutôt très bien considéré ici ? Oui, et on le fera. Dans notre critique du film, à venir dans les prochains jours.

Synopsis : En 1814, HOKUSAI est un peintre reconnu de tout le Japon. Il réside avec sa fille O-Ei dans la ville d’EDO (l’actuelle TOKYO), enfermés la plupart du temps dans leur étrange atelier aux allures de taudis. Le « fou du dessin », comme il se plaisait lui-même à se nommer et sa fille réalisent à quatre mains des œuvres aujourd’hui célèbres dans le monde entier. O-Ei, jeune femme indépendante et éprise de liberté, contribue dans l’ombre de son père à cette incroyable saga artistique.


AVRIL ET LE MONDE TRUQUÉ, de Franck Ekinci et Christian Desmares : Sauvée par l’arrivée d’Arte France Cinéma fin 2012, qui participe pour la première fois au financement d’un long-métrage d’animation, cette production repose sur un univers imaginé par Jacques Tardi (Les aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec). Au programme, deux tours Eiffel dans une uchronie dans laquelle on espère être pleinement immergés.

Synopsis : 1941. Le monde est radicalement différent de celui décrit par l’Histoire habituelle. Napoléon V règne sur la France, où, comme partout sur le globe, depuis 70 ans, les savants disparaissent mystérieusement, privant l’humanité d’inventions capitales. Ignorant notamment radio, télévision, électricité, aviation, moteur à explosion, cet univers est enlisé dans une technologie dépassée, comme endormi dans un savoir du XIXème siècle, gouverné par le charbon et la vapeur. 
C’est dans ce monde étrange qu’une jeune fille, Avril, part à la recherche de ses parents, scientifiques disparus, en compagnie de Darwin, son chat parlant, et de Julius, jeune gredin des rues. Ce trio devra affronter les dangers et les mystères de ce Monde Truqué. Qui enlève les savants depuis des décennies ? Dans quel sinistre but ?


POS ESO, de SAM : Le folklore espagnol injecté dans une comédie en stop-motion parodiant les films d’horreur et L’exorciste en particulier ? ON PREND.

Synopsis : Trini, la mondialement célèbre danseuse de flamenco, fait une profonde dépression et abandonne la scène. Damian, son fils de 8 ans, est possédé par un esprit malveillant qui lui fait commettre des méchancetés des plus sanglantes et cruelles.


STAND BY ME DORAEMON, de Takashi Yamazaki et Ryûichi Yagi : Plus de cent millions d’exemplaires du manga d’origine ont été vendus depuis ses débuts en 1974. Des séries accumulant plus de 2000 épisodes. Un film d’animation par an depuis 1980. Et pourtant, la franchise a placé deux longs-métrages dans le top 10 du box-office japonais l’an dernier. Celui-ci y a même terminé second, derrière La reine des neiges. La curiosité est évidemment totale.

Synopsis : Nobita, peu doué pour les études ou le sport, rencontre Doraemon, un robot-chat du futur.


SABOGAL, de Juan Lozano et Sergio Mejia Forero : Ce film colombien plutôt sombre possède une identité graphique forte et semble bénéficier d’un gros travail sur l’ambiance. On tente le coup. Paraît même qu’on est là pour ça.

Synopsis : Thriller judiciaire qui nous plonge dans un univers visuel hybride et fascinant, où Sabogal, avocat et défenseur des droits de l’homme, enquête sur des crimes contre l’humanité dans la Colombie des années 2000. Un pays en crise et un personnage constamment en danger, qui reste pourtant engagé de façon obsessionnelle dans son combat pour la justice.


LES MINIONS, de Pierre Coffin et Kyle Balda : Banana ?

Synopsis : A l’origine de simples organismes monocellulaires de couleur jaune, les Minions ont évolué au cours des âges au service de maîtres plus abjectes les une que les autres. Les disparitions répétitives de ceux-ci, des tyrannosaures à Napoléon, ont plongé les Minions dans une profonde dépression. Mais l’un d’eux, prénommé Kevin, a une idée. Flanqué de Stuart, l’adolescent rebelle et de l’adorable petit Bob, Kevin part à la recherche d’un nouveau patron malfaisant pour guider les siens. 


ROCKS IN MY POCKET, de Signe Baumane : Difficile de dire si on tient là le Asphalt Watches de 2015, ou en tout cas une alternative symbolique et plus riche de sens à ce dernier. Quoi qu’il en soit, ça a l’air tout aussi taré.

Synopsis : Nous suivons l’histoire personnelle de la réalisatrice à propos des femmes dans sa famille, elle y compris, et de leur lutte contre la folie. Métaphores visuelles et images surréalistes s’entremêlent avec un sens de l’humour tordu.


ADAMA, de Simon Rouby : Premier long-métrage d’animation produit à La Réunion ! Une démarche à soutenir, en compétition cette année.

Synopsis : Adama, 12 ans, vit dans un village isolé d’Afrique de l’Ouest. Au-delà des falaises, s’étend le Monde des Souffles. Là où règnent les Nassaras. Une nuit, Samba, son frère aîné, disparaît. Adama, bravant l’interdit des anciens, décide de partir à sa recherche. Il entame, avec la détermination sans faille d’un enfant devenant homme, une quête qui va le mener au-delà des mers, au Nord, jusqu’aux lignes de front de la première guerre mondiale. Nous sommes en 1916.


LE VOLEUR ET LE CORDONNIER, de Richard Williams : Considéré par ses pairs comme “l’animateur des animateurs”, Richard Williams débarque cette année près du lac avec, dans ses bagages, une version enfin finalisée de ce film maudit dont l’origine remonte au milieu des années 60. La projection inratable de cette édition.

Synopsis : Au temps des Mille et une nuits, dans une cité d’or, les trois boules d’or protégeant la ville disparaissent mystérieusement tandis qu’un guerrier borgne s’apprête à attaquer la cité. Tack, un cordonnier, et la princesse Yum-Yum décident de retrouver les boules. Ils feront face à Zigzag, le vizir perfide, et à un voleur malchanceux.

Sur ce, allons faire du pédalo avant la bataille. On se retrouve chaque jour sur le site pour parler de certains des films cités avec, on l’espère, quelques surprises à la clé. Allez savoir, il y aura peut-être même du Pixar. Vers mardi 16h. Environ.

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