Hallucinations Collectives 2023 – Le programme

Non, on n’osera pas… Bon, on l’avoue, l’idée nous a titillé pendant deux ou trois secondes, mais non, hors de question de confier la rédaction de ce texte de présentation à une intelligence artificielle encore plus pétée du câble que la « Red Queen » de la saga Resident Evil ! Et on ne tient surtout pas à singer la démarche de nos amis des Hallucinations Collectives qui ont pris le risque d’agir ainsi pour la rédaction de leur propre édito de cette douzième seizième édition. Il n’empêche qu’on se retrouve un peu face à un mur : que dire de plus qui n’ait pas déjà été dit et ressassé avant chaque nouvelle édition de notre festival lyonnais préféré (non Thierry, pas celui-là) ? La cinéphilie propagée par une programmation aussi riche et variée n’est désormais plus un secret pour quiconque s’est déjà aventuré une fois dans les salles du meilleur cinéma lyonnais (non Thierry, pas un cinéma Lumière), il ne servira à rien d’en remettre une couche puisque le contrat est d’ores et déjà rempli à la seule lecture de la programmation de cette année – tout juste pourra-t-on s’attrister de l’absence d’une Carte Blanche. On peut toutefois souligner que cette année, les noms connus et les valeurs sûres du cinéma bis se disputent un peu moins au portillon, signe de la volonté de l’équipe du collectif ZoneBis de s’aventurer un peu plus loin dans l’insolite, dans l’inconnu, dans l’inattendu, le tout sans limite ni frontière. C’est à chaque fois la plus belle promesse de ce festival parce qu’intrinsèquement liée à son âme originelle : toi qui t’aventure dans la salle obscure sans savoir à quoi t’attendre, contente-toi de t’attendre à tout et savoure la joie de pouvoir en sortir en n’étant plus le même. Et plutôt que d’aller cramer des déchets non ramassés dans la rue ou de crier sa colère contre les élus bornés d’une cour de récré géante en forme d’hémicycle Et plutôt que d’aller glander chez soi à mater des chaînes d’info propagatrices de sinistrose, autant se changer les idées en entamant sa retraite cinéphile devant des films précieux et barrés qui tendent à se raréfier dans la programmation actuelle. En ce qui nous concerne, notre seule résistance, ce sera celle-là et pas une autre. Plus que quelques semaines avant de goûter cette fameuse barre pâtissière dont on nous parle tant (on a faim de films, mais pas que !) et de se faire violemment vriller les orbites devant du gros cinoche qui tâche, porté entre autres par les noms de José Ramón Larraz, de Soi Cheang, de Wes Craven, de S.S. Rajamouli, de Ti West, de Buddy Giovinazzo, de Ringo Lam, de Jaume Balagueró, de Jean-Marie Poiré, de Nobuhiko Obayashi et d’Hector Babenco. Du 4 au 10 avril de l’an de disgrâce 2023, vous savez donc ce qu’il vous reste à faire… And now, a special presentation…

NOUS VOUS PRIONS DE NOUS EXCUSER POUR LES QUELQUES ERREURS FIGURANT DANS LE TEXTE CI-DESSUS.
LES ERREURS ONT ÉTÉ CORRIGÉES ET LES COUPABLES RENVOYÉS POUR UTILISATION NON AUTORISÉE DE GPT-4.
MERCI DE VOTRE COMPRÉHENSION.


Shin Ultraman (Shinji Higuchi)

OUVERTURE

Shin Ultraman de Shinji Higuchi (Japon)
Des kaijū de plus en plus résistants aux attaques ne cessent de se manifester sur le territoire japonais et d’attaquer les infrastructures. L’armée comme les politiciens s’avouent impuissants, mais un robot géant d’origine extraterrestre veille au grain…

CLÔTURE

Sisu de Jalmari Helander (Finlande)
1945. Un soldat découvre de l’or dans les profondeurs sauvages de la Laponie. Lorsqu’il tente de rapporter son butin en ville, un escadron de soldats nazis dirigé par un officier SS brutal se met en travers de son chemin, et une bataille pour le métal précieux s’engage…

HORS COMPETITION

Bon, vu que les organisateurs du festival (et le public de l’an dernier) ont tous pété un câble sur RRR, ils ont décidé de nous balancer le précédent diptyque de son réalisateur S.S. Rajamouli sur le plus grand écran du Comoedia en guise de double programme hors compétition… Bon, en même temps, on ne va pas s’en plaindre… :)

Baahubali : La légende de S.S. Rajamouli (Inde)
Beau comme un dieu et fort comme plusieurs lions, Shivudu fait la joie de sa mère et de son village mais rêve d’ailleurs. Il n’a de cesse d’essayer d’escalader la même montagne infranchissable, au sommet de laquelle l’attend la vérité sur ses origines…

Baahubali 2 : La conclusion de S.S. Rajamouli (Inde)
Une génération avant les événements du premier film, Amarendra Baahubali, futur régent du royaume de Mahishmati, tombe sous le charme de la princesse guerrière Devasena. En coulisse, le frère félon Bhallaladeva s’apprête à leur ravir le trône…


Limbo (Soi Cheang)

COMPETITION LONGS-METRAGES

L’incontournable colonne vertébrale de chaque édition des Hallus, avec deux récompenses remises lors de la cérémonie de clôture : le Grand Prix (par vote du public) et le Prix du Jury (par trois utilisateurs du Pass Culture).

Candy Land de John Swab (Etats-Unis)
La jeune Remy fuit son foyer fondamentaliste et trouve refuge dans une famille d’adoption singulière, composée de prostitué·es squattant les alentours d’une station-service. A peine a-t-elle le temps de se faire à sa nouvelle vie que les meurtres s’accumulent…

Limbo de Soi Cheang (Hong Kong)
Un tueur en série s’attaque à un certain type de jeunes femmes. Un jeune policier doit faire équipe avec un vétéran désabusé pour traquer le meurtrier dans les tréfonds d’un purgatoire urbain crasseux et envahi de détritus, cinglés par des pluies diluviennes…

Missing de Shinzô Katayama (Corée du Sud/Japon)
Depuis la mort de sa femme, Santoshi n’est plus que l’ombre de lui-même. Après avoir dit à sa fille qu’il partait sur les traces d’un tueur en série pour toucher la récompense, il disparaît. Le mystère ne fait que commencer…

Pearl de Ti West (Etats-Unis)
La jeune Pearl trouve le temps long, coincée dans la ferme familiale. Quand un sémillant projectionniste commence à la bercer de douces illusions, toutes les frustrations de la jeune fille trouvent enfin une finalité qu’il ne faudrait surtout, surtout pas contrarier…

UFO Sweden de Crazy Pictures (Suède)
1996. Huit ans après la disparition de son père, Denise entre en contact avec ses anciens compagnons ufologues et vient briser leur routine faite de cafés et de conversations à la fraîche. Et si l’obsession de son père pour les OVNIs avait un fondement ?

Venus de Jaume Balagueró (Espagne)
Danseuse exotique dans un club, Lucía vole ses mafieux de patrons et file se planquer chez sa sœur, dans une barre d’immeuble abritant son lot de secrets. L’étau se resserre, les gangsters rôdent et une éclipse risque de compliquer encore plus la situation…


Style Wars (Tony Silver)

EN PLEINE RUE

Quatre films au programme de cette thématique, avec immersion garantie dans l’underground des rues les plus sombres du territoire urbain, là où la face la moins reluisante du cocon social se terre et où l’enfance (ici mise à l’honneur) se retrouve livrée à elle-même.

Pixote : La loi du plus faible de Hector Babenco (Brésil)
Âgé d’à peine dix ans, Pixote est l’un des nombreux mineurs isolés qui écument les rues de São Paulo où criminalité, prostitution et drogue rythment le quotidien. S’échappant d’un centre de rétention avec quelques autres laissés pour compte, il n’a d’autre choix que de s’enfoncer dans une spirale de violence pour tenter de survivre…

Smithereens de Susan Seidelman (Etats-Unis)
Tout juste arrivé de son Montana à New York, Paul tombe sous le charme de Wren, prototype de la punkette désirant devenir une figure du mouvement. Mais fréquenter un gentil garçon de la campagne ne colle pas exactement aux plans de « carrière » de l’aspirante rock star…

Style Wars de Tony Silver (Etats-Unis)
Case, Seen, Dust et les autres sortent la nuit pour “défoncer” les trains. Les membres du Rock Steady Crew inventent chaque jour de nouveaux moves de danse. Le maire, Ed Koch, et la Metropolitan Transportation Authority ont juré de rendre aux New-Yorkais·es un métro “propre”. Observant le mouvement de l’intérieur, Style Wars est un documentaire incontournable sur les débuts de la culture hip-hop…

Streetwise de Martin Bell (Etats-Unis)
Dans la poursuite du reportage photo de Mary Ellen Mark, Streets of the Lost, Martin Bell, son époux, part filmer la vie chaotique des enfants livrés à eux-mêmes dans les rues de Seattle…

DEVIATIONS : 3 FILMS DE JOSE RAMON LARRAZ

Fidèles à leur souhait de braquer à nouveau les projecteurs sur l’oeuvre de cinéastes méconnus, marginaux ou singuliers (voire les trois à la fois), les Hallus rendent hommage cette année à un cinéaste ibérique dont l’œuvre crue et malsaine promet déjà de faire rejaillir en trois temps le doux et vénéneux parfum des salles de quartier.

Black Candles de José Ramón Larraz (Espagne)
Suite au décès de son frère, Carol et son mari se rendent chez la veuve de celui-ci, pour se retrouver au milieu d’individus pas très catholiques vouant un culte au diable…

Vampyres de José Ramón Larraz (Royaume-Uni)
Un couple de vacanciers installe leur caravane prés d’un manoir occupé par deux jeunes femmes aimant le sexe mais aussi le sang…

Whirlpool de José Ramón Larraz (Royaume-Uni / Danemark)
Théo, jeune apprenti photographe, s’installe avec sa « tante » Sarah dans son studio de la campagne londonienne. Une connaissance commune, mannequin, disparaît mystérieusement. Un climat morbide de frustration sexuelle s’installe alors autour du couple et du flic chargé de l’enquête…


House (Nobuhiko Obayashi)

CABINET DES CURIOSITES

Des films curieux, orphelins, inclassables, méconnus, incroyables : que demande le peuple ?

Combat Shock de Buddy Giovinazzo (Etats-Unis)
Marqué par ce qu’il a vécu au Vietnam et progressivement étouffé par le crime et la misère sévissant dans son quartier, le vétéran Frankie Dunlan va peu à peu perdre pied…

Dr. Caligari de Stephen Sayadian (Etats-Unis)
Spécialiste des déviances, le Dr. Caligari a mis au point un traitement révolutionnaire qui consiste à transférer les hormones hypothalamiques du cerveau d’un patient à l’autre. Elle décide de l’expérimenter sur ses deux patients les plus atteints : Mr. Pratt, un tueur en série cannibale, et Mrs. Van Houten, une femme au foyer nymphomane…

Gloria Mundi de Nikos Papatakis (France)
Galai est actrice. Son mari est réalisateur. Elle incarne une combattante qui subit la torture durant la guerre d’Algérie. Bientôt, la fiction se confond avec la réalité. Film radical visuellement, phoniquement et idéologiquement, il est d’une profonde réflexion sur le terrorisme, la guerre et les rapports humains. Certaines scènes sont difficilement supportables…

House de Nobuhiko Obayashi (Japon)
Quittant le domicile familial, Angel, une jeune lycéenne japonaise et ses six amies se rendent dans la maison de campagne de sa grande-tante — une étrange demeure pleine de surprises surnaturelles…

Joe, c’est aussi l’Amérique de John G. Avildsen (Etats-Unis)
Après que sa fille ait été hospitalisée suite à une overdose, Bill Compton, un col blanc aisé, tue accidentellement le petit ami — et dealer — de celle-ci. Juste après l’incident, il rencontre dans un bar Joe, un ouvrier clamant sa haine des hippies…

La Dernière maison sur la gauche de Wes Craven (Etats-Unis)
Une “famille” de quatre voyous ultra-violents kidnappe et viole l’innocente Mari le jour de ses 17 ans. Lorsqu’ils demandent ensuite l’hospitalité pour la nuit à un couple vivant dans une demeure isolée, ils ne se doutent pas que c’est à la porte de la maison de la jeune fille qu’ils viennent de frapper…

L.A. Plays Itself & Sextool de Fred Haksted (Etats-Unis)
En provenance de la collection muséale du MOMA, dans des versions restaurées et intégrales, voici les deux films phares de Fred Halsted. Expérimentaux, ambitieux, radicaux, et sexuellement très explicites, ces brûlots d’une charnalité absolue sont les diamants noirs du cinéma gay des 70s…

Le Temple du Lotus Rouge de Ringo Lam (Hong Kong)
Sous la dynastie Qing, le Temple de Shaolin est détruit par la sanguinaire secte du Lotus Rouge, et les moines survivants sont retenus captifs d’un temple aux allures de tombeau bardé de pièges mortels. Combattant légendaire, Fong Sai-yuk est bien décidé à organiser la révolte des prisonniers…

L’inconnu de Shandigor de Jean-Louis Roy (Suisse)
Plusieurs factions d’espions se disputent les plans de l’”Annulator”, l’invention du professeur Herbert Von Krantz destinée à neutraliser n’importe quelle bombe atomique…

ET AUSSI…

– une sélection de courts-métrages en compétition :

Claudio’s Song d’Andreas Nilsson (Royaume-Uni)
Dog Apartement de Priit Tender (Estonie)
Hi ! How are you ? de Gaïa Grandin Mendzylewski (France)
In the Big Yard Inside the Teeny-Weeny Pocket de Yoko Yuki (Japon)
Jackdaw de Mac Nixon (Royaume-Uni)
Nu d’Olivier Labonté LeMoyne (Canada)
O de Dominik Balkow (Allemagne)
Surveillance Film de Tanner D. Masseth (Etats-Unis)

– une rencontre-dédicace avec Yal Sadat (pour son livre Vigilante : La justice sauvage à Hollywood) et Sébastien Lecocq (pour son livre Ringo Lam : L’Incendiaire)
– une exposition des œuvres de Vincent Bergeron

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