Annecy 2017 : Le programme

Pour cette édition 2017 du festival international du film d’animation d’Annecy, Courte-Focale.fr débarque en force. En effet, du 12 au 17 juin, ça n’est pas un ou deux collaborateurs qui viendront profiter de la perle des Alpes françaises. Non cette année, toute l’équipe va faire le déplacement ! Ce qui ne sera pas de trop pour jouir au maximum de ce qu’offre l’opulent programme de cette édition. Il faut dire que les perspectives mises en avant sont aussi nombreuses qu’alléchantes. Ecouter Guillermo Del Toro ou Carlos Saldanha s’épancher sur leur art. Voir Lee Unkrich présenter le prochain Pixar Coco avant la projection en avant-première de Cars 3. Rencontrer Nora Twomey dévoilant son magnifique The Breadwinner, Kobun Shizuno son intriguant Godzilla : Monster Planet ou Kevin Manach la série animée tirée d’Ant-Man. Découvrir les secrets du prochain long-métrage Mazinger Z en présence du mangaka Go Nagai. Contempler sur grand écran et non sur la petite lucarne l’adaptation de Blame! produite par Netflix. Revoir dans toutes leurs beautés des chefs d’œuvres comme Akira ou Perfect Blue. Et bien d’autres choses encore. Bref, il n’y a aura pas le temps de niaiser ! D’autant plus que la seule sélection de films en compétition donne à elle seule le vertige :

Dans Un Recoin De Ce Monde de Sunao Katabuchi (Japon) : notre bien-aimé Guillaume Lasvigne ne s’est toujours pas remis de la preview du film l’année passée. Inutile de préciser que nous plaçons tous nos espoirs dans le nouvel effort du réalisateur de Mai Mai Miracle. D’autant plus que le film a su s’imposer sur la durée comme un beau succès au box-office japonais.

A Silent Voice de Naoko Yamada (Japon) : Tiré du manga homonyme de Yoshitoki Oima, il y a une certaine hâte à se laisser séduire par ce projet d’adaptation. En tout cas, cette histoire d’ancien lycéen cherchant à nouer une amitié avec une camarade sourde qu’il a persécuté présente suffisamment d’arguments pour que la magie puisse opérer.

Animal Crackers de Tony Bancroft, Scott Christian Sava et Jaime Maestro (Etats-Unis, Espagne, Chine) : Les sentiments sont partagés sur cette coproduction internationale réalisée à six mains (comprenant notamment celles du réalisateur de Mulan). Son concept de biscuits magiques permettant toutes les transformations semble plutôt taillé pour un court-métrage mais libre au film de nous prouver le contraire.

Big Fish & Begonia de Xuan Liang et Chun Zhang (Chine) : L’objectif du long-métrage apparaît clair et net «Devenir Ghibli à la place de Ghibli». Authentique ambition ou prétention mal placée ? Réponse à suivre, même si le film affiche un visuel somptueux qui donne profondément envie d’y croire. Les retours positifs de sa projection en mai au festival du cinéma chinois de Paris ajoutent à l’attente.

Ethel & Ernest de Roger Mainwood (Royaume-Uni, Luxembourg) : Adaptation de la bande dessinée de Raymond Briggs dans laquelle l’auteur revenait sur les cinquante années de vie commune de ses parents. Le projet a ce charme de mettre précisément le doigt sur les possibilités de l’animation en suivant l’évolution et le vieillissement de personnages sur une période aussi longue.

La Passion Van Gogh de Dorotha Kobiela et Hugh Welchman (Pologne, Royaume-Uni) : l’auteur de ses lignes considérant Vincent Van Gogh comme le plus grand peintre au monde, il peut difficilement contenir son euphorie face à une telle proposition artistique. Cherchant à raconter la vie de l’artiste en donnant vie à ses peintures, l’entreprise se lance un défi technique enthousiasmant.

Lou Et L’île Aux Sirènes de Masaaki Yuasa (Japon) : A-t-on besoin d’aller au-delà du nom de son réalisateur pour expliquer en quoi ce film est avec Dans Un Recoin De Ce Monde notre plus grosse attente du festival ? Promis comme un Ponyo sur La Falaise sous acide, on est prêt à s’en prendre plein les mirettes.

Téhéran Tabou d’Ali Soozandeh (Allemagne) : Présenté à la semaine de la critique du festival de Cannes, le film de Soozandeh paraît vouloir marcher sur les traces d’Ari Folman et son Valse avec Bachir. Dressant un portrait de la capitale iranienne au travers du parcours de plusieurs personnages, le réalisateur revendique ainsi une utilisation de l’animation comme un mode d’expression artistique ne se contentant pas des se pré-acquis.

Zombillénium d’Arthur De Pins et Alexis Ducord (Belgique, France) : Egalement présenté à Cannes, l’adaptation par Arthur De Pins de sa propre BD se pose comme le nouvel effort hexagonal pour bousculer un peu notre norme nationale. Une grande opération à coups de mort-vivants, vampires, sorcières et loup-garou. Pour être franc, on a été échaudé par ce genre de production (‘member Un Monstre A Paris ?) mais pas assez pour ne pas laisser une chance à toute nouvelle proposition du genre. Car après tout, le cœur d’un festival n’est-il de s’ouvrir à tout ce qu’il nous soumet ?

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