Paolo Sorrentino nous en met plein la vue avec une autosatisfaction effarante mais oublie l’essentiel en cours de route : les images et l’écriture cinématographiques ont une portée morale, surtout quand on raconte la traque d’un ex-nazi par une rock-star infantile. Un Prix du jury œcuménique effarant à Cannes cette année.
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La Piel Que Habito
On l’attendait au tournant, ce film demeuré longtemps mystérieux et qui promettait pour Almodóvar le tournant que les amateurs attendaient. Sa découverte est un plaisir tel qu’il faut l’évoquer en détails et en révéler les secrets pour en apprécier la richesse et la maîtrise qui ne font que confirmer le génie d’un des plus grands cinéastes en activité. A lire si l’on a vu le film donc.
The Murderer
Plus ambitieux mais aussi plus bancal que The Chaser, ce second opus de Na Hong-jin peut paumer par son scénario. Mais sa mise en scène déploie une énergie noire, d’un réalisme sec, sans le lyrisme ambigu de J’ai rencontré le Diable de Kim Jee-woon (également à l’affiche ce mois-ci), et nous met une sacrée claque !
Pater
« J’en suis arrivé peu à peu à ne filmer qu’au plus près de mon expérience. » dit Cavalier. Ca n’est en rien se limiter, annihiler le pouvoir évocateur de son cinéma. Pater en fournit une nouvelle preuve, absolument brillante. Que de choses le cinéaste dit-il à partir de trois fois rien, sur la politique, la paternité, le cinéma…
Festival de Cannes 2011
Retour tardif mais fourni sur cinq jours passés au 64e Festival de Cannes. Pas d’Almodovar, de Von Trier ni d’Hazanavicius, mais tout de même une belle poignée de beaux films, à la Quinzaine des Réalisateurs, à la Semaine de la Critique, à Un Certain Regard et surtout avec la Compétition officielle, particulièrement éclectique et enthousiasmante cette année.