Hallucinations Collectives 2018 – Le programme

L’an dernier, les Hallucinations Collectives soufflaient leurs dix bougies, et avouons-le, on était sorti sur les rotules. Une compétition démesurée et riche à souhait, des événements dignes de ce nom pour fêter ces dix années de cinéphilie marginale, de l’audace à gogo dans le choix des films, sans oublier une soirée-anniversaire dont on se souvient encore (et non, on ne révèlera toujours pas quel était le film que nous avions pu découvrir avant le reste de la planète !)… Tout passait alors pour une apothéose, ni plus ni moins… Embrayer sur une nouvelle décennie pour un festival pouvait donc être lu au préalable comme un double bonheur : déjà celui d’avoir passé un cap, ensuite celui de viser large et plus haut en redémarrant toutefois dans le calme et la sérénité… Euh, « le calme et la sérénité » ? Que nenni, bien sûr : au travers d’une 11ème édition majoritairement axée sur le thème des forces obscures, nul doute que le voyage sera de nouveau agité, mouvementé, imprévisible. Comme l’affiche le chuchote déjà très bien, ce sont nos amies les sorcières qui, cette année, seront les mieux placées au banquet : pas moins de quatre longs-métrages composeront une rétrospective à leur gloire, évoquant cette figure de magicienne de l’ombre et son lot de revendications féministes par le biais de visions inédites que l’on s’empressera de déguster. Et comme le seul militantisme des Hallucinations Collectives ne vise rien d’autre qu’un cinéma sauvage et audacieux, on se mettra au diapason de ce côté-là. Les catégories propres au festival refont ici leur apparition, entre un Cabinet des Curiosités riche en raretés, une séance pour adultes durant laquelle on s’amusera à compter le nombre de spectateurs mâles cachés derrière un imperméable, sans oublier une Carte Blanche offerte à un cinéaste belge que nous aimons tant sur Courte-Focale. En effet, c’est le surdoué et précieux Fabrice Du Welz, auteur d’une flopée de pellicules mémorables (Calvaire, Vinyan, Alléluia) et grand vainqueur l’an dernier de la compétition longs-métrages avec Message from the King, qui nous présentera cette année trois pépites de son choix. Sans parler d’une compétition d’ores et déjà très alléchante, incluant d’ailleurs – côté courts et côté longs – deux péloches animées qui nous avaient déjà bien mis la tête à l’envers lors de leur découverte à Annecy l’an dernier… Bref, tout ça pour dire qu’on sera à nouveau sur place du 27 mars au 2 avril 2018, et qu’on ne manquera pas de vous décrire en détail tout ce que l’on aura vu et vécu. D’ici là, on vous laisse prendre connaissance du menu, livré chaud bouillant au Comoedia del arte dans un peu moins d’un mois, avec de la sauce piquante en très grosse quantité. T’en veux, du cinéma-sortilège avec un ticket d’entrée qui t’emmène dans l’inconnu ? C’est à Lyon que ça se passera, et nulle part ailleurs !


Une prière avant l’aube (Jean-Stéphane Sauvaire)

OUVERTURE ET CLÔTURE

Une prière avant l’aube de Jean-Stéphane Sauvaire (France / Royaume-Uni)
Downrange de Ryuhei Kitamura (Etats-Unis)

COMPETITION LONGS-METRAGES

Une prière avant l’aube de Jean-Stéphane Sauvaire (France / Royaume-Uni)
Radius de Caroline Labrèche & Steeve Léonard (Canada)
Jersey Affair de Michael Pearce (Royaume-Uni)
Mutafukaz de Shojiro Nishimi & Guillaume Renard (France / Japon)
Tigers are not afraid d’Issa Lopez (Mexique)
3 feet ball and souls d’Etsuo Kato (Japon)
The Cured de David Freyne (Royaume-Uni)
Satan’s Slave de Joko Anwar (Indonésie)

COMPETITION COURTS-METRAGES

Wednesday with Goddard de Nicolas Ménard (Royaume-Uni)
Min Börda de Niki Lindroth von Bahr (Suède)
Etat d’alerte sa mère de Sébastien Petretti (Belgique)
Reruns de Rosto (France / Pays-Bas / Belgique)
Knock Strike de Genis Rigol, Pau Anglada & Marc Torices (Espagne)
It began without warning de Jessica Curtright & Santiago C. Tapia (Etats-Unis)
Nocturne d’Anne Breymann (Allemagne)
Belial’s Dream de Robert Morgan (Royaume-Uni)
Et le diable rit avec moi de Rémy Barbe (France)


The Lords of Salem (Rob Zombie)

RETROSPECTIVE « SABBAT MATER »

The Lords of Salem de Rob Zombie (Etats-Unis / Royaume-Uni / Canada)
Baba Yaga de Corrado Farina (Italie)
Season of the Witch de George A. Romero (Etats-Unis)
Kissed de Lynne Stopkewich (Canada)

RETROSPECTIVE « A TRAVERS LE MIROIR »

Un cas pour un bourreau débutant de Pavel Juracek (Tchécoslovaquie)
Forbidden Zone de Richard Elfma (Etats-Unis)
Goto, l’île d’amour de Walerian Borowczyk (France)

CARTE BLANCHE A FABRICE DU WELZ

Péché mortel de John M. Stahl (Etats-Unis)
Breaking the Waves de Lars Von Trier (Danemark)
L’inconnu de Tod Browning (Etats-Unis)

CABINET DES CURIOSITES

La Panthère Noire d’Ian Merrick (Royaume-Uni)
Spider de Vasili Mass (Lettonie / URSS)
Liquid Sky de Slava Tsukerman (Etats-Unis)
Symptoms de José Ramon Larraz (Royaume-Uni)


The Fake (Yeon Sang-ho)

SEANCES SPECIALES

Welcome to Dongmakgol de Park Kwang-hyun (Corée du Sud)
The Fake de Yeon Sang-ho (Corée du Sud)
Scoundrels de Cecil Howard (Etats-Unis) (séance interdite aux moins de 18 ans)

AUTRES EVENEMENTS

– un Ciné-Concert du film Une page folle de Teinosuke Kinugasa au cinéma Comoedia
– un atelier « Linogravure et Sorcellerie » conduit par le collectif Sororae
– une exposition du dessinateur de BD Guido Crepax
– une exposition des élèves de Mise A Niveau Art Appliqués de Bellecour Ecole à l’espace rencontre du cinéma Comoedia
– une dédicace du livre The Art of Mr Garcin en partenariat avec la librairie Expérience

Site internet : ici
Planning des séances : ici

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